Dans notre société du paraître, un corps idéalement svelte incarne une victoire sur soi et confère puissance et pouvoir : maîtriser son corps, c'est faire preuve d'une maîtrise de sa vie...
L'image et l'apparence revêtent une telle importance qu'elles sont souvent confondues avec l'identité.
Cette recherche de la perfection amène à la déconnexion des réelles sensations et du corps. Pour certains, le miroir renvoie un regard bien singulier, se révélant la plupart du temps un incroyable censeur.
Victimes de cette pression sociale, nombreux sont ceux qui empruntent le chemin de la diète ou des nouveaux régimes en vogue, des plus contraignants aux plus contradictoires.
En réalité, les raisons qui incitent à manger trop ou trop peu, sont la plupart du temps sans rapport avec les besoins réels.
Les envies de nourriture, impérieuses ou anarchiques, s'imposent davantage les jours de stress, de déprime, de fatigue ou de colère. Le rapport à la nourriture devient alors le remède utilisé pour procurer un chimérique bien-être et soigner les bleus à l'âme.
Et la plupart des récits de personnes qui subissent de grandes variations pondérales coïncident avec des évènements générant des tensions émotionnelles importantes.
L'insatisfaction corporelle n'est pas liée au poids, mais à la propre représentation du corps. Et celui-ci exprime certaines exigences : en être conscient, les entendre et y répondre sur les plans physiques, psychiques et émotionnel améliore la qualité de vie et la relation à soi, une base solide de la connaissance de soi.
Grâce à la Sophrologie, il est possible d'établir un nouveau rapport avec son corps, renouer aussi avec toute une palette de sensations agréables pour se sentir bien dans sa vie et explorer de nouvelles potentialités.
De même, en aiguisant davantage les sens, il est plus aisé de reconnaître le seuil de satisfaction et de satiété, mais aussi et surtout réhabiliter la notion de plaisir dans la façon de se nourrir.
Le corps régule par lui-même la prise alimentaire, il importe à ce titre de retrouver la faim "physique" pour mieux assouvir les besoins réels et en finir avec la faim "émotionnelle". C'est en tissant de nouveaux liens avec la nourriture que l'on peut éradiquer durablement les oscillations permanentes.
Il faut du temps pour mettre de l'ordre dans ses croyances, pensées et émotions. Tout un apprentissage pour faire le deuil de certaines illusions, se redéfinir, se reconstruire, apprendre à négocier avec les désirs et la réalité, repérer de nouvelles solutions et restaurer l'image et l'estime de soi.
M-Cécile LE BRAS
Sophrologue Praticienne
Sophrologie et Sophrothérapie